Laure FIGEUREU-BIDAUD

Laure FIGEUREU-BIDAUD

laure-figeureu-bidaud-nuffield-france-boursiere

Laure FIGEUREU-BIDAUD, 29 ans, jeune agricultrice, installée depuis cet automne sur une exploitation de grandes cultures de 110 Ha en Haute-Normandie.

Les coûts de reprise des exploitations de notre région augmentant au fil des années, il m’est apparu évident de développer une activité à forte valeur ajoutée afin de pérenniser mon installation. La question était : comment ?

Ma réponse a été de créer un atelier de diversification qui viendrait complémenter mon revenu afin de mieux résister à la fluctuation des cours des grandes cultures, notamment des céréales. Après réflexion, échanges et discussions, mon choix s’est porté sur la mise en place d’une production de framboises, avec une commercialisation en circuit court.

Ainsi ce projet me permet en outre de répondre à ma volonté d’inscrire le fonctionnement de l’exploitation dans un schéma plus durable en alliant les trois dimensions : économique (valeur ajoutée accrue), sociale (création d’emplois pour l’entretien et la récolte des framboises) et environnementale (diversification de l’assolement, culture pérenne peu gourmande en intrant, culture mellifère, etc.)

Et la bourse Nuffield dans tout ça ?

Nuffield me permettra d’aller à la rencontre d’agriculteurs dans le monde qui cherchent eux aussi à pérenniser leur exploitation dans un contexte de financiarisation de l’agriculture de plus en plus marqué et d’identifier les solutions que eux auraient choisies afin d’éprouver d’avantage encore mon modèle qui ne demande encore qu’à évoluer.

À ce titre, la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande peuvent tous me permettre de rencontrer à la fois des agriculteurs mais aussi les OPA qui les entourent et qui les accompagnent dans leur démarche. Par ailleurs, la framboise étant assez peu produite au Nord de la Loire et le marché étant directement concurrentiel, il est très difficile d’obtenir des informations précises et objectives sur la conduite de la culture.

Ainsi, grâce à la bourse Nuffield, j’espère pouvoir visiter les principaux pays producteurs de framboises afin d’y rencontrer des producteurs et les organismes les accompagnant. J’aimerai, à ce titre, visiter des pays présentant d’ailleurs différents modes de production : nombreuses petites structures basées sur l’utilisation de main d’œuvre à bas coûts (Pologne, Russie, Serbie), comme de grandes exploitations spécialisées utilisant une mécanisation de pointe (Etats-Unis notamment).

Bien entendu, mon circuit n’est pas encore arrêté, j’attends avec hâte notre semaine de conférence qui aura lieu cette année en Irlande début mars, pour élaborer mon programme de façon un peu plus précise.

Mon résumé d’expérience du CSC 2016

Partenaire Financeur :

credit-agricole

Conception : Toutanck